Le conseiller municipal Raoul Simard souhaite que les regroupements municipaux du Québec relancent tout le débat sur le recours au photo-radar pour sécuriser les routes de la province et mettre un terme à l'hécatombe qui décime les jeunes chaque fin de semaine.

Lors de la prise de parole des élus dans le cadre de l'assemblée régulière du conseil d'arrondissement de Jonquière, le conseiller municipal n'a pas caché que la tragédie routière qui a coûté la vie à deux jeunes de Saint-Jean-Eudes, en plus des séquelles permanentes avec lesquelles devra vivre l'un des blessés, survivant de cette tragédie survenue il y a 11 jours, est devenu un sujet de conversation au sein de cette petite communauté. Le conseiller est même allé jusqu'à remettre en question l'âge d'obtention du permis de conduire, en plus de proposer des mesures restrictives sur la conduite automobile pour les jeunes qui permettrait de sauver des vies.

"Il est prouvé que l'utilisation du photo-radar sur les grandes routes permet de diminuer le nombre de victimes et de blessés graves. Cet outil aurait aussi l'avantage de donner plus de temps à nos policiers pour la surveillance dans les quartiers", a déclaré Raoul Simard.

Cette intervention sur la vitesse suivait celle de la conseillère Sylvie Gaudreault. Cette dernière a reçu de nombreuses plaintes des citoyens, au cours des derniers jours, à l'effet que les automobilistes roulaient de plus en plus rapidement dans certains quartiers, dont celui du centre-ville où les piétons sont nombreux.

"J'ai été informée des rassemblements de jeunes dans le secteur du Maxi. Il se regroupent et font des courses sur la rue Saint-Jacques. Ils ne font pas les arrêts obligatoires et c'est très dangereux. J'invite les citoyens à dénoncer ces situations sans hésiter", a demandé la conseillère qui rejette l'idée de multiplier inutilement des arrêts obligatoires dans les rues.

Hydro-Jonquière

Le conseil d'arrondissement a adopté une résolution pour modifier les politiques de branchement au réseau de distribution résidentiel géré par Hydro-Jonquière. La résolution, présentée par le conseiller municipal Robert Bouchard, a pour objectif de traiter équitablement tous les contribuables du territoire de Saguenay.

À l'époque de la ville de Jonquière, une politique avait été mise de l'avant pour contrer les mauvais payeurs. C'est ainsi que les étudiants et les personnes à faibles revenus devaient et doivent toujours payer une somme additionnelle au montant réclamé pour le branchement. Le montant additionnel, qui ne s'applique qu'à cette clientèle, est de 50 $. Les autres contribuables branchés au réseau municipal n'ont pas à verser ce dépôt.

Selon Georges Bouchard, la ville de Sherbrooke, qui opère également un réseau de distribution résidentielle d'électricité, utilise les mêmes politiques qu'Hydro-Québec. La société d'État ne réclame pas un cent supplémentaire aux étudiants ou aux personnes démunies. Il est possible que le dossier soit transmis au conseil de Saguenay ou au comité exécutif.

Cette intervention du conseiller municipal a été initiée par un groupe d'étudiants du Cégep de Jonquière. Le porte-paroles du groupe, Mathieu Morin, s'est tout de même présenté au micro pour remercier le conseiller municipal de cette intervention. "On voulait un point à l'ordre du jour et nous avons une résolution", a résumé l'étudiant en technique de communication.