Les syndiqués de l'usine AbitibiBowater d'Alma acceptent de s'asseoir avec leur employeur afin d'élaborer un plan conjoint de réduction des coûts de production.

Cette démarche exceptionnelle s'inscrit dans une volonté de sauver les installations jeannoises, dont l'avenir apparaît de plus en plus incertain.

Hier soir avait lieu la première de deux rencontres syndicales, à l'Hôtel Universel d'Alma. Malgré le mot d'ordre de leur président Raynald Lapointe, qui a exigé la plus grande discrétion des travailleurs, certains ont accepté de révéler quelques détails de la réunion.

Notamment, les quelque 200 syndiqués présents ont appuyé massivement leur syndicat, lui octroyant le mandat de négocier avec la direction de l'usine.

Bien qu'aucun scénario concret n'ait été présenté aux membres par leur exécutif, il a été question d'un éventuel transfert de la production de papier annuaire vers l'usine AbitibiBowater de Gatineau, ce qui compromettrait la survie de deux des trois papetières de la division Alma, soit les machines 9 et 10.

Des tests ont d'ailleurs été effectués au cours des dernières semaines afin d'identifier d'éventuelles vocations pour ces équipements, au cas où AbitibiBowater mettrait ses menaces à exécution.

Les sujets de la sous-traitance et des départs par attrition ont brièvement été abordés.

Selon l'un des employés interrogés au terme de l'assemblée, des concessions devront inévitablement être faites de la part des travailleurs, et ce malgré le fait qu'ils ont en main un contrat de travail valide jusqu'en 2010.

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