Après presque deux ans de délais, le procès de Robert Brunet, le présumé meurtrier de Violet Graves, une octogénaire retrouvée morte dans son appartement de la rue Spence à Hawkesbury en juillet 2000, a repris son cours hier à L'Orignal, dans l'Est ontarien.

Après presque deux ans de délais, le procès de Robert Brunet, le présumé meurtrier de Violet Graves, une octogénaire retrouvée morte dans son appartement de la rue Spence à Hawkesbury en juillet 2000, a repris son cours hier à L'Orignal, dans l'Est ontarien.

"Nous sommes heureux que les choses avancent finalement", a partagé au Droit Vernon Graves, fils de la défunte, avant la reprise des procédures. Le sentiment était partagé par le clan Graves, présent en partie pour la suite de l'affaire judiciaire.

Le procès a été reporté une dizaine de fois depuis ses débuts en janvier 2007. C'est l'achèvement d'un rapport d'un psychiatre de l'Hôpital Royal d'Ottawa, servant à identifier les tendances criminelles de l'accusé, qui a été la source des nombreux ajournements.

Hier, la cour a entendu pour une première fois la version des faits de l'accusé. Guidé par son avocat, Ian McKechnie, M. Brunet a partagé son parcours de vie pendant environ une heure, et plus particulièrement, ses allées et venues du 29 juillet 2000.

Selon le père de 63 ans, il aurait passé la soirée avec l'un de ses frères avant de se coucher en compagnie de sa conjointe après avoir fumé une dernière cigarette vers les 22 h 30 devant son immeuble, le même que celui de la victime.

Mme Graves a été trouvée sans vie quelques heures plus tard, ensanglantée et gisant au sol près de son lit. La Couronne croit que la dame a été sauvagement battue, agressée sexuellement et étranglée.

M. Brunet a répété à deux reprises qu'il n'avait pas d'autres mémoires de la soirée en question lors de son témoignage.

En après-midi, les avocats de la Couronne ont présenté la vidéo de près de quatre heures du premier interrogatoire de l'inculpé, enregistré aux bureaux de la Police provinciale de l'Ontario (PPO) de Hawkesbury, le 23 avril 2005, jour où il fut arrêté.

Impassible, il a répété à quelques reprises qu'il ne savait pas s'il avait tué Violet Graves.

"Si j'avais fait cela, je m'aurais tué il y a longtemps", a même lancé M. Brunet à un enquêteur.

Le contre-interrogatoire du présumé meurtrier aura lieu aujourd'hui.

Son procès se déroule sans la présence d'un jury. S'il est trouvé coupable par le juge Robert Maranger, il est passible de la prison à vie.

jfdugas@ledroit.com