Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a participé, dimanche, au défilé du Festival western de Saint-Tite.

Arrivé plus tôt en avant-midi, M. Charest a assisté à une cérémonie civique avant de se diriger dans les rues de Saint-Tite pour un bain de foule avec son épouse Michèle Dionne et la députée de Laviolette, ministre des Transports et ministre responsable de la Mauricie, Julie Boulet.

«C'est un événement phénoménal au Québec. Je ne connais pas d'autre endroit où un village de 4000 personnes accueille plus de 700 000 visiteurs comme l'an passé dans l'espace de 10 jours», a souligné le premier ministre, qui a dit prendre beaucoup de plaisir lors de ses visites à Saint-Tite.

Le Festival western, auquel le gouvernement québécois a collaboré financièrement pour 275 000 $ cette année, se démarque par l'importance des retombées économiques qu'il génère, juge M. Charest.

«On chiffre ça dans les millions de dollars en termes de dépenses et de retombées, entre autres dans la région de la Mauricie. Ca n'arrive pas par accident: c'est parce qu'il y a des bénévoles, des commanditaires. C'est un événement de qualité. On ne survit pas pendant 40 ans comme festival à moins d'offrir aux festivaliers un produit que les gens aiment et qui est de très haut niveau.»

Déjà chaussé de bottes Boulet acquises l'an dernier, le premier ministre a cette fois-ci pu ajouter l'accessoire ultime de tout cow-boy qui se respecte: le chapeau.

L'an dernier, il avait été impossible de lui trouver dans les délais un chapeau de la bonne taille.

«Croyez-le ou non, j'avais la tête assez grosse l'an dernier qu'on n'a pas trouvé de chapeau. L'électorat, pendant ce temps-là, s'en est chargé; on a réduit la taille un petit peu», a-t-il blagué lors de la cérémonie civique de dimanche avant de se coiffer avec le chapeau noir déniché pour lui par la directrice générale du Festival western, Danielle St-Amand.

Questionné sur le déclenchement des élections fédérales, le premier ministre québécois s'est toutefois montré prudent.

«On va suivre ça de près parce qu'il y a de lourds enjeux. J'aurai l'occasion d'en parler pendant la campagne électorale. Il y a des enjeux québécois et comme premier ministre du Québec, j'ai l'intention de parler au nom de tous les Québécois sur ces enjeux-là. On s'attendra à ce que les partis politiques fédéraux prennent position», a-t-il commenté, refusant de préciser quels enjeux il entendait

surveiller.