L'homme qui a rendu l'âme quelques heures après avoir été sauvagement battu à l'intérieur de sa résidence du Vieux-Longueuil, dans la nuit de mardi à hier, pourrait avoir été victime d'un règlement de comptes relié au monde des stupéfiants.

C'est du moins l'une des hypothèses présentement analysées par les enquêteurs de la police de Longueuil chargés d'élucider les circonstances entourant la mort violente de Steve Bérubé, 32 ans, vraisemblablement assassiné sous les yeux de sa conjointe.

Bérubé et son amie, dans la vingtaine, dont l'identité n'a pas été divulguée, avaient les mains ligotées quand ils ont été retrouvés dans un piteux état, vers 2h50 hier matin, à l'intérieur de leur modeste maison du 1857, rue Marquette. Détail révélateur: les policiers auraient découvert une serre hydroponique dissimulée dans la maison du couple.

Selon toute évidence, l'homme semblait avoir été roué de coups et était dans un état comateux tandis que son amie n'affichait aucune blessure apparente quand ils ont été secourus par les policiers. Le couple a rapidement été transporté dans un centre hospitalier où la jeune femme a été traitée pour un violent choc nerveux. Quant à son compagnon, il est mort quelques heures après cette agression.

Plutôt avares de commentaires - l'enquête dans cette affaire de meurtre n'étant qu'à ses débuts - les policiers de Longueuil ont cependant expliqué avoir reçu un premier appel d'urgence, à 2h10 dans la nuit d'hier, pour des cris dans le secteur de la rue Marquette, près du boulevard Curé-Poirier-Ouest. Après vérifications, les agents n'ont rien noté d'anormal.

Une trentaine de minutes plus tard, plus précisément à 2h48, la centrale 911 a reçu un autre appel: une femme hystérique réclamait l'assistance de la police rue Marquette.

À leur arrivée, les policiers ont découvert les deux occupants de la maison qui venaient d'être attaqués par deux inconnus. L'homme et sa conjointe avaient été solidement ligotés par les intrus qui ont réussi à prendre la fuite. Les hommes blancs, dans la trentaine, étaient toujours activement recherchés hier soir par la police.

Après avoir éliminé dès le début la thèse d'un braquage à domicile, les enquêteurs de l'Unité des crimes graves de la police de Longueuil orientent leurs recherches vers un règlement de comptes pour expliquer ce 3e homicide sur leur territoire cette année.