Un quinquagénaire de Roberval a été reconnu coupable, mercredi, au palais de justice de l'endroit, d'avoir agressé sexuellement trois de ses soeurs ainsi que des amis de sa fille.

La juge Micheline Paradis n'a pas cru la version de l'homme de 51 ans, qui ne peut être identifié, afin de protéger les victimes. Elle l'a reconnu coupable de huit des 12 chefs d'accusations d'agressions sexuelles qui pesaient contre lui.

«C'est un véritable soulagement, une délivrance, a commenté une des trois soeurs à la sortie du tribunal. Enfin, la justice est faite. C'est à son tour à vivre dans le tourment.»

Dans son jugement de 60 pages qu'elle a lu en intégralité, la magistrate a tenu à relater plusieurs passages des témoignages les plus forts démontrant les préjudices causés. Elle a souligné que la version de l'accusé était peu crédible.

«Son témoignage contient plusieurs contradictions et invraisemblances», a t-elle tranché. Elle a aussi évoqué la manière de témoigner de l'accusé. «Chaque fois qu'il est confronté aux gestes qu'ils auraient posés, il devient tout à coup le petit garçon qui a peur de se faire disputer, il utilise des mots comme: «ce sont des personnes méchantes', et il se réfugie dans la négation.»

La procureure de la couronne, Jennifer Landry, est très satisfaite du verdict. «Il reste maintenant la sentence. Il est clair pour nous que nous allons demander une peine de 10 ans à cause de la gravité et de la fréquence et le nombre de victimes des abus sexuels.»

Elle demandera un examen afin de déterminer si le Robervalois de 51 ans doit être déclaré délinquant à contrôler ou dangereux. De son côté, l'avocat de l'agresseur a demandé un rapport pré-sentenciel. Il analysera le jugement avant de décider s'il fera appel.

Le quinquagénaire devra revenir à la Cour le 28 octobre pour les plaidoyers sur sentence. Il a toutefois été remis en liberté sous condition, ce qui a déçu les victimes.

«Nous aurions aimé qu'il se retrouve en prison immédiatement», a témoigné la l'aînée du groupe. Elle a tenu à livrer un message aux autres victimes de crimes sexuels.

«N'ayez pas peur de porter plainte malgré les remords qui vous rongent. La justice fait son travail. C'est long et pénible, mais ça vaut la peine.»