La Presse Canadienne a appris que la Gendarmerie royale du Canada a mis fin, sans déposer d'accusations, à sa longue enquête relative à de préjudiciables fuites dans l'affaire Maher Arar.

Cette décision marque la fin de l'Opération Soja, une enquête criminelle mise sur pied par la GRC il y a cinq ans. Cette enquête a mené à une perquisition largement médiatisée au domicile d'une journaliste du Ottawa Citizen et à une contestation constitutionnelle réussie des lois canadiennes sur la vie privée.

M. Arar, un citoyen canadien né en Syrie, a été détenu à New York en septembre 2002 et soupçonné d'entretenir des liens avec des terroristes. Peu de temps après, les autorités américaines l'ont déporté à Damas, où il a été confiné à une cellule.

Victime de torture, M. Arar a émis de faux aveux à des officiers militaires syriens relativement à une supposée implication avec le réseau al-Qaïda.

Une commission canadienne d'enquête a plus tard découvert que des membres des autorités canadiennes avaient donné aux médias de fausses informations au sujet de M. Arar, afin de nuire à sa réputation et se protéger.

La GRC a mis fin à son enquête en mai, en douce, et selon le caporal Greg Cox, il n'a pas été possible d'identifier les responsables de ces gestes.