Un homme qui se disait victime d'une vengeance a été reconnu coupable, mardi, au palais de justice d'Edmunston (N.-B.), d'agression sexuelle, de grossière indécence et d'attentat à la pudeur commis sur une fillette dans les années 1980.

Au terme de deux heures de délibérations, le jury composé de huit femmes et quatre hommes a rendu un verdict de culpabilité aux six chefs d'accusations qui pesaient contre Gaétan Schiavoni.

Le jury n'a pas cru la version de l'accusé qui affirmait que toute cette histoire d'attouchements avait été inventée pour lui soutirer de l'argent.

Au milieu des années 1990, Schiavoni a été victime d'un accident d'automobile et avait obtenu un dédommagement financier de sa compagnie d'assurance en 2004.

Dans son témoignage, il avait laissé entendre que la victime, aujourd'hui âgée dans la trentaine, avait décidé de déposer une plainte à son endroit, en 2005, parce qu'il n'avait pas voulu aider financièrement son père.

Un interdit de publication empêche de dévoiler le nom de la victime et des faits qui permettraient de l'identifier.

La victime avait raconté que l'accusé lui avait fait subir des sévices à caractère sexuel à plusieurs reprises dans sa jeunesse. Elle n'était pas en mesure de dire combien de fois. Les incidents, qui étaient survenus autant à Edmundston qu'à Bathurst, s'étaient produits lorsqu'elle était âgée de 5 à 10 ans, a-t-elle témoigné.

«C'est un poids lourd qui est enlevé de nos épaules, a dit le père de la victime quelques instants après le verdict. Par le passé, pour des raisons personnelles, nous avions décidé de cacher cette histoire. Un verdict de culpabilité a des répercussions pour un accusé et sa famille. Mais en même temps, il ne faut pas oublier ce que ma fille a subi.»

L'avocat de la défense a fait savoir qu'il était trop tôt pour faire savoir si la décision allait être portée en appel.

Schiavoni a été envoyé en prison et il y demeurera jusqu'au prononcé de sa sentence, le 30 septembre.