Vingt pour cent des Canadiens envisagent de délaisser la voiture pour se tourner vers les transports en commun, selon ce que révèlent les résultats d'une enquête.

L'enquête, qui a été menée par le Strategic Counsel pour le compte de la Fédération canadienne des municipalités (FCM) et de l'Association canadienne du transport urbain (ACTU), portait sur les effets de la hausse du prix de l'essence sur la qualité de vie des Canadiens.

Selon les chiffres, 30 pour cent d'entre eux considèrent que leur situation économique s'est détériorée dans les derniers mois en raison du prix élevé de l'essence.

Quarante pour cent des personnes interrogées ont indiqué qu'elles réfléchiraient à la possibilité de se tourner vers l'autobus ou le métro si les prix continuaient à augmenter.

La FCM et l'ACTU concluent que la conjoncture est donc parfaite pour encourager les citoyens à adopter les transports en commun.

Cependant, les deux organisations estiment que le système actuel ne peut accueillir de nouveaux usagers puisqu'il fonctionne déjà à pleine capacité.

Le président de la Fédération canadienne des municipalités, Jean Perrault, estime que la solution réside dans des investissements importants du gouvernement fédéral dans les transports collectifs.

Selon le président de l'ACTU, Steve New, il faudrait au moins 40 milliards $ supplémentaires sur 5 ans pour arriver à maintenir et à améliorer le réseau de transport en commun canadien.

L'ACTU et la FCM croient également que le prix de l'essence et l'investissement dans les transports en commun sont des enjeux importants qui doivent être débattus lors des prochaines élections fédérales.

Les résultats du sondage laissent croire que l'achalandage dans les transports en commun pourrait tripler en raison du coût du carburant.