Marc Bureau serait ouvert à ce que le ministère des Affaires municipales du Québec soit responsable des postes de vérificateurs généraux des grandes municipalités de la province.

Marc Bureau serait ouvert à ce que le ministère des Affaires municipales du Québec soit responsable des postes de vérificateurs généraux des grandes municipalités de la province.

La fonction de vérificateur général pour les municipalités de 100 000 habitants et plus a été insérée dans la Loi sur les cités et les villes par le gouvernement du Québec à la suite des fusions municipales de 2002. La législation prévoit que c'est le conseil municipal qui nomme son propre vérificateur général pour un mandat non renouvelable de sept ans.

Le maire de Gatineau a mentionné, hier, qu'il n'a rien contre l'idée de se départir de cette responsabilité. "Ça ne me dérangerait pas du tout que Québec en prenne la charge, a fait savoir M. Bureau. Ce qui est important quand on a un vérificateur, c'est de pouvoir travailler en partenariat, un peu comme on le fait avec le bureau de l'ombudsman, il y a une belle collaboration, et ce qu'on veut faire avec le prochain vérificateur, c'est de travailler en collaboration avec cette personne-là."

Le conseiller Pierre Philion est lui aussi d'accord avec l'idée de donner à Québec la tâche de nommer un vérificateur général pour les villes. Il entend d'ailleurs discuter de cette option avec la députée de Hull, Maryse Gaudreault.

Louise Quintin, l'attachée de presse de la ministre des Affaires municipales Nathalie Normandeau, a indiqué au Droit qu'il y a "peu de chances" que cette responsabilité change de main.

"Ce pouvoir-là a été attribué aux villes sans que personne n'émette d'opposition, a souligné Mme Quintin. La question ne s'est jamais posée, mais si par exemple l'Union des municipalités du Québec décide de regarder ça, on va étudier la question."

Le conseiller André Laframboise, qui préside le comité de vérification, ne croit pas que la Ville doit se départir de cette responsabilité. Il pense plutôt qu'il suffirait d'établir avec précision les balises encadrant les fonctions de vérificateur général, et souhaiterait qu'un membre citoyen siège au comité de vérification. "Nous sommes tous d'accord pour avoir un membre citoyen, on l'a demandé au maire et on attend une réponse, mais tout est tellement fait en catimini par le cabinet qu'ils ne sont pas intéressés à avoir un membre citoyen dans le comité."

jmercier@ledroit.com