Beaulieu Canada n'a pas tardé à mettre ses menaces de fermeture de l'usine d'Acton Vale à exécution. Mercredi, ses quelque 300 employés ont refusé à 91 % les offres finales de la compagnie. Hier matin, ils recevaient un avis de licenciement définitif par courrier recommandé.

«Mercredi, on a demandé à l'employeur de se rasseoir à la table de négociation, explique le conseiller syndical du conseil du Québec Unite Here (FTQ), Éric Lebel. Jeudi, il nous avisait qu'il ne s'y rassoirait pas et aujourd'hui (hier), les employés ont reçu des avis de licenciement. Les gars ne sont pas contents, mais ils demeurent solidaires. Ils sont fidèles au poste sur les lignes de piquetage.»

La décision de licenciement «est la conséquence de la cessation des activités du plan 3», peut-on lire sur les avis émis par Beaulieu. Selon l'ancienneté des employés, ils prennent effet dans deux, quatre ou huit semaines, ce qui n'a pas manqué de soulever l'ire de chacun.

«On fait face à un employeur pour lequel toutes les stratégies cheap shots sont permises, lance le président du syndicat des employés de l'usine d'Acton Vale, Claude Beaudoin. On en a encore une fois une preuve avec ces délais de fin d'emploi: ils retardent le versement des paies de vacances aux dates de prise d'effet des avis.»