Marco Chevalier, ce présumé prédateur sexuel arrêté au début d'août à Granby et qui aurait fait quatre victimes, a été remis en liberté mercredi après-midi au palais de justice de Saint-Hyacinthe.

Après avoir entendu les plaidoiries de la Couronne et de la défense, le juge Denis Robert de la Cour du Québec a conclu que Chevalier ne représente pas un risque pour le public et ne risque pas de miner la confiance du public envers l'administration de la justice. C'était les deux critères invoqués par la poursuite pour que l'accusé demeure derrière les barreaux le temps des procédures judiciaires.

Il retrouve sa liberté sous de nombreuses conditions. Le père de l'accusé, Raymond Chevalier, a déposé une caution de 10 000 $ en argent. Marco Chevalier devra demeurer chez ses parents 24 heures sur 24, il devra se présenter à la police de Granby deux fois par mois, il lui sera interdit de contacter les victimes et de consommer de l'alcool et de la drogue.

Son retour en cour est prévu pour le 15 septembre pour la forme.

Selon le juge, le comportement des victimes prête à interprétation. Il est d'avis que Marco Chevalier ne sera pas nécessairement condamné sous tous les chefs d'accusation portés contre lui. Le magistrat estime que le procès viendra clarifier certains faits.

Le procureur de l'accusé s'est attaqué à la crédibilité des victimes, soulignant entre autre que l'une des victimes prostituées refusait toujours de collaborer avec la police et qu'une autre victime prostituée de rue de Montréal avait été incapable de reconnaitre le suspect sur une photo. A propos de la victime de 16 ans, elle avait été rencontrée dans un bar alors qu'elle était mineure et qu'elle aurait

possiblement mangé de la pizza avec l'accusé après l'agression. Quant à la quatrième victime, elle n'aurait porté plainte que lundi alors que l'agression serait survenue en mars dernier. Elle aurait eu d'abord une relation sexuelle consentante avec l'accusé avant d'être agressée quelques jours plus tard.

L'enquêteur Marc-André Plante, de la Sûreté du Québec, a indiqué, à la fin de son témoignage, que deux autres dossiers sont sous enquête, ce qui pourrait amener une cinquième et une sixième victime dans ce dossier.