Deux adolescents qui auraient laissé une cinquantaine de graffitis et de tags dans le secteur Hull ont été pris en flagrant délit par des agents de la Police de Gatineau, hier matin, peu après 4h.

Deux adolescents qui auraient laissé une cinquantaine de graffitis et de tags dans le secteur Hull ont été pris en flagrant délit par des agents de la Police de Gatineau, hier matin, peu après 4h.

Lorsque les policiers ont appréhendé les deux jeunes, près du 575, boulevard St-Joseph, ces derniers ont tenté de fuir. Les patrouilleurs ont réussi à mettre la main au collet d'un des deux jeunes, âgé de 17 ans.

"Nous avons trouvé 28 bâtiments où ils auraient dessiné leurs graffitis, raconte le lieutenant Claude Vaillancourt de la Police de Gatineau. Ils ont laissé 56 graffitis en tout, qu'on a pu relier à cause de leur signature et du type de peinture utilisée."

Les deux adolescents ont laissé plusieurs de leurs oeuvres sur le boulevard St-Joseph et sur les rues Richard et Daniel-Johnson, dans le secteur Hull.

Les enquêteurs devaient rencontrer l'adolescent arrêté hier matin. Une accusation de méfait de moins de 5 000 $ devrait être déposée contre le jeune.

En baisse

Depuis 2002, le phénomène des graffitis a baissé de 75 % à Gatineau, ce qui a fait épargner un peu plus de 10 000 $ en nettoyage par année à la municipalité. Selon le conseiller municipal du district de Deschênes, Alain Riel, l'approche non coercitive de la Ville pour contrer ce phénomène porte fruits.

"Ottawa a pris une approche coercitive pour combattre les graffitis et ça ne marche pas, constate M. Riel. Leurs conseillers municipaux sont renversés de voir que leur façon de faire ne marche pas."

La stratégie de la Ville, en collaboration avec la commission jeunesse de Gatineau, a été d'installer plusieurs panneaux à différents endroits de la municipalité pour permettre aux graffiteurs de pratiquer leur art.

De plus, le conseil municipal a donné son aval à un projet consistant à laisser des graffiteurs créer des fresques sur des murailles dans la ville. Les endroits n'ont pas encore été déterminés, mais l'événement devrait se tenir cet automne.

Chaque année, les graffitis illégaux coûtent près de 35 000 $ aux contribuables gatinois.

bmichaud@ledroit.com