Il est difficile de prédire l'influence qu'aura, cet été, la hausse du prix du pétrole sur la consommation des Canadiens, mais il semble que les automobilistes et les entreprises modifient leurs habitudes pour s'ajuster à la nouvelle réalité du litre d'essence à 1,40 $ ou plus.

Selon un conseiller de l'industrie énergétique, Michael Ervin, il n'y a aucun doute que les Canadiens consomment moins d'essence. La tendance est d'ailleurs la même à travers l'Amérique du Nord, assure-t-il.

De récentes données américaines laissent croire que la demande d'essence a diminué de 3 pour cent aux Etats-Unis, les consommateurs semblant prendre de plus en plus conscience de l'impact de son prix sur leurs économies, selon un analyste de Saint-Louis, au Missouri, Lanny Pendill.

Les dernières données de Statistique Canada semblent, quant à elles, indiquer que la tendance est la même au pays. Les ventes d'essence ont effectivement baissé de plus de 3 pour cent à travers le Canada, entre le mois de mai dernier et celui de l'année précédente, selon l'agence gouvernementale.

Scott Wilson, de la Alberta Motor Association, a affirmé que la population apportait des changements mineurs à ses projets de vacances, et que les routes

canadiennes accueillaient tout de même déjà plusieurs véhicules cet été.

Un sondage mené par son association laisse croire que le prix du litre d'essence devrait être supérieur à 1,45 $ en Alberta - où il est actuellement environ 10 cents moins cher qu'ailleurs au pays - pour que automobilistes effectuent des changements importants à leurs habitudes.