Guy Dufort, candidat conservateur à l'élection partielle de Westmount-Ville-Marie, a dû retirer une douzaine d'affiches posées le long de la rue Atwater, la semaine dernière, parce qu'elles violaient la loi électorale.

Dès le déclenchement du scrutin dans trois circonscriptions fédérales, le 25 juillet, des dizaines de bénévoles de tous les partis ont sillonné les rues pour y placarder les visages de leurs candidats. Mais ceux qui soutiennent Guy Dufort ont fait preuve d'un peu trop de zèle.

Un citoyen de Saint-Henri s'est plaint auprès de l'arrondissement du Sud-Ouest parce que les affiches conservatrices débordaient dans son quartier. Dans ses règlements, Élections Canada ne précise nulle part qu'un candidat doit afficher ses couleurs à l'intérieur de sa circonscription. Mais la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, une loi provinciale, est plus explicite: les panneaux sont permis s'ils sont situés «sur le territoire de la municipalité».

Or, puisque Westmount ne fait pas partie de Montréal, les affiches électorales ne peuvent déborder sur le territoire de la ville, explique la porte-parole de l'arrondissement du Sud-Ouest, Claudette Lalonde.

L'arrondissement a donc demandé à Élections Canada d'intervenir auprès du candidat fautif. Les conservateurs ont enlevé les affiches dans les jours suivants.

«C'est une erreur d'inattention de la part des gens qui ont posé des affiches», explique le porte-parole du candidat Dufort, Olivier Fillion-Boutin, qui précise que les panneaux ont simplement été déplacés quelques pâtés de maisons plus loin, dans Westmount.

Sur la Rive-Sud aussi

Guy Dufort n'est pas le seul à avoir dû modifier ses méthodes d'affichage. Tous les candidats à l'élection partielle de Saint-Lambert, sur la Rive-Sud, ont dû déplacer les pancartes qu'ils avaient posées sur le terre-plein du boulevard Taschereau. Transports Québec les avait avisés qu'ils pouvaient constituer un danger pour la sécurité des automobilistes.