Entouré de militants enthousiastes, le ministre de la Santé Yves Bolduc a officiellement été désigné ce soir candidat libéral dans la circonscription de Jean-Talon à Québec.

Pour faire bonne mesure, le médecin originaire d'Alma au Lac-Saint-Jean, qui a aussi été directeur général par intérim de l'hôpital de Val d'Or, en Abitibi-Témiscamingue, a d'emblée annoncé qu'il venait de faire l'acquisition d'une propriété dans l'arrondissement cossu de Sillery.

«Au cours des 25 dernières années, j'ai oeuvré pour améliorer la qualité de vie de mes concitoyens et c'est dans ce même esprit que je m'engage en politique», a par la suite lancé M. Bolduc, devant environ 300 partisans réunis dans la banlieue québécoise, en présence du premier ministre Jean Charest.

Parmi les militants figuraient bon nombre de personnalités publiques et d'anciens politiciens, comme Gil Rémillard, Jean-Claude Rivest et Margaret Delisle. L'avocat Marcel Aubut, ex-grand patron des défunts Nordiques de Québec et les anciens maires Gilles Lamontage et Jean Pelletier étaient également dans la salle.

«Je compte m'inspirer de l'héritage que vous avez légué», a dit M. Bolduc au sujet de la brochette de personnalités venues assister à l'assemblée d'investiture.

Nommé ministre par M. Charest en juin dernier, le candidat de 51 ans tentera de succéder dans Jean-Talon à Philippe Couillard, qui a remis sa démission le 25 juin après presque cinq ans passés à la barre du ministère de la Santé.

Pour M. Bolduc, il s'agira d'un deuxième essai électoral. Au scrutin général de mars 2007, il avait mordu la poussière dans la circonscription de Lac-Saint-Jean, s'inclinant par plus de 5500 voix devant le péquiste Alexandre Cloutier.

Le premier ministre Charest a refusé de vendre la mèche sur la date de l'élection complémentaire mais a assuré que M. Bolduc fera son entrée à l'Assemblée nationale dès la reprise des travaux parlementaires, le 21 octobre.