La contribution financière du gouvernement ontarien remise, hier, à La Cité collégiale permettra de former de jeunes travailleurs de la construction, mais plusieurs d'entre eux se retrouveront sans emplois.

La contribution financière du gouvernement ontarien remise, hier, à La Cité collégiale permettra de former de jeunes travailleurs de la construction, mais plusieurs d'entre eux se retrouveront sans emplois.

Malgré la pénurie de la main-d'oeuvre dans le secteur des métiers de construction en raison des départs à la retraite, les diplômés peinent à décrocher un emploi en raison des règles et des ratios imposés par la province, estiment l'association de Soutien à la jeunesse ontarienne et la Ligue des électriciens de l'Ontario.

Le porte-parole Don Hogarth indique qu'en Ontario, un employeur est soumis à la règle du 3 pour 1, c'est-à-dire qu'il doit, par exemple, embaucher trois électriciens certifiés avant de pouvoir embaucher un électricien apprenti.

"Si j'ai dans ma compagnie 9 électriciens certifiés et trois apprentis et que je veux embaucher une autre personne, ce ne peut être un jeune apprenti en raison des ratios de la province. Je dois donc embaucher un travailleur certifié, mais avec les départs à la retraite, ce n'est pas évident", explique-t-il.

Réduire les ratios

Selon M. Hogarth l'Ontario doit imiter d'autres provinces qui ont réduit leurs ratios en raison notamment de la pénurie de main-d'oeuvre. Selon les données provinciales, 7000 travailleurs de la construction seront requis dans l'Est ontarien d'ici 2015.

En Colombie-Britannique, la province a modifié les ratios, les faisant passer à un électricien certifié pour quatre apprentis.

Le ministre de la Formation et des Collèges et Universités de l'Ontario, John Milloy, a déjà répondu aux médias que le ratio était en place pour des questions de sécurité.

dlahaye@ledroit.com