L'armée a décidé de traduire en cour martiale le militaire canadien qui est accusé d'avoir tué par balle un confrère en Afghanistan.

Le caporal Matthew Wilcox a été accusé, en octobre dernier, d'homicide involontaire, de négligence criminelle entraînant la mort et de négligence dans l'accomplissement de tâches militaires, en rapport avec le décès du caporal Kevin Megeney.

Le responsable des poursuites pour les Forces armées a décidé d'aller de l'avant après avoir estimé que la preuve était suffisante pour traduire le militaire en cour martiale. «Les procureurs militaires examinent deux éléments principaux avant de décider de tenir un procès en cour martiale: si la preuve est suffisante pour conclure à une possibilité raisonnable de condamnation, et si l'intérêt public commande un procès», a fait savoir le Directeur par intérim des poursuites militaires, le lieutenant-colonel Bruce MacGregor, dans un communiqué diffusé lundi. «Ils réévaluent continuellement ces questions au fur et à mesure de l'arrivée de nouvelles informations à propos de la cause.»

Pour l'armée, il s'agit d'une décision délicate, toute erreur risquant de saper la confiance des Canadiens envers la justice militaire.

Le caporal Menegey, qui était originaire de la Nouvelle-Ecosse, est décédé dans sa tente le 6 mars 2007, à la base de l'OTAN à Kandahar, après ce que l'armée a qualifié de tir accidentel. A l'époque, le ministère de la Défense avait confirmé qu'il avait reçu une balle à la poitrine.

Une cour martiale générale sera convoquée à la première date disponible.