La Sécurité civile ainsi que de nombreux citoyens et commerçants ont été sur le qui-vive toute la journée de jeudi et le sont encore vendredi matin à cause des risques d'inondations, tant à Sherbrooke qu'à Magog et Weedon.

La Sécurité civile ainsi que de nombreux citoyens et commerçants ont été sur le qui-vive toute la journée de jeudi et le sont encore vendredi matin à cause des risques d'inondations, tant à Sherbrooke qu'à Magog et Weedon.

Vendredi matin, aucun cours d'eau n'avait pourtant débordé de son lit, du moins pas suffisamment pour créer des dommages importants.

Le Camping de l'île Marie a toutefois été évacué jeudi matin et quelques sous-sols de la région ont aussi été inondés.

La partie est cependant loin d'être gagnée puisque de nombreux millimètres de pluie sont toujours attendus ce vendredi.

Opération Chaloupe

À Sherbrooke, d'abord, l'opération Chaloupe a été déclenchée aux abords de la rivière Saint-François vers 4 h 20 hier matin, alors que le niveau de l'eau venait d'atteindre 15 pieds.

Vers 9 h, le niveau de l'eau frôlait déjà les 17 pieds. À midi, l'eau s'est stabilisée dans les environs de 18 pieds.

Puis, ce vendredi matin, l'eau a redescendu à 16, 5 pieds.

Rappelons que l'évacuation des résidants et commerces du centre-ville commence lorsque la Saint-François atteint 21 pieds.

"Tout est stable, je dirais. Si nous n'avons pas de pluies importantes dans les prochaines heures, nous devrions être bons pour nous en sauver", soutient vendredi matin le lieutenant Daniel Gingras, du Service de protection contre les incendies de Sherbrooke.

Une première en 33 ans

Du côté de Magog, le niveau de l'eau du lac Memphrémagog a aussi énormément monté jeudi matin, faisant craindre le pire aux autorités municipales.

La Ville a même dû décider de fermer sa rampe de mise à l'eau publique pour au moins les sept prochains jours. "Depuis les 33 ans que nous recueillons les données météo, nous n'avons jamais vu ça!" s'est exclamé le maire de Magog, Marc Poulin.

Les marinas du secteur ont aussi été avisées de bien attacher leurs installations, car le débit d'eau était extrêmement rapide sur le lac ainsi que sur la rivière Magog.

L'ouverture du barrage Memphré à 160 m³ à la seconde a permis d'éviter les inondations sur le territoire magogois en stabilisant l'énorme étendue d'eau de 42 km. Seul le motel Fleur de lys a eu quelques centimètres d'eau dans ses chambres, et quelques stationnements ont été inondés.

Vendredi matin, tout est encore stable.

Riverains du lac Louise

À Weedon, les riverains du lac Louise ont également été sur le qui-vive toute la journée de jeudi, eux qui sont maintenant fort habitués aux inondations puisque le lac est sorti de son lit à plusieurs reprises au cours des dernières années.

En fin de journée, jeudi, les différents barrages près de Weedon tenaient bon et les riverains n'étaient toujours pas forcés d'évacuer.

Les riverains n'ont toutefois pas pris de risques et plusieurs se sont préparés à une éventuelle évacuation.

"Nous sommes prêts à partir quand il le faudra. L'eau commence à inonder certains chemins de chalets dans les environs... On s'attend au pire, même si on espère encore y échapper", a soutenu Paul Perron, qui habite tout l'été dans son chalet du chemin Saint-Denis.

Par ailleurs, le ministère des Transports du Québec n'a signalé aucune fermeture de route ni dommages importants à son réseau routier en Estrie au cours de la journée de jeudi.

"La route 212, près de La Patrie, ainsi que la route 257, dans le secteur de Chartierville, sont toutefois sous haute surveillance", a fait savoir Hélène Beauchesne, porte-parole du ministère en Estrie.