La comparaison d'un expert entre l'offre présumée d'un pot-de-vin par les conservateurs fédéraux au regretté député Chuck Cadman et l'un des plus gros scandales de l'histoire politique canadienne ne devrait pas avoir sa place au tribunal, a soutenu vendredi l'avocat du premier ministre Stephen Harper.

Le Parti libéral du Canada a soumis l'opinion d'un professeur de l'Université de Toronto dans sa défense contre une poursuite en diffamation de 3,5 millions $ intentée par M. Harper contre les libéraux dans l'affaire Cadman.

Le professeur Peter Russell a comparé les allégations dans l'affaire Cadman au scandale ferroviaire qui avait obligé le tout premier premier ministre du Canada, John A. Macdonald, à démissionner en 1873.

L'avocat de M. Harper, Richard Dearden, a argué que la réputation du premier ministre avait été entachée par cette comparaison établie entre un scandale politique au XIXe siècle et les allégations selon lesquelles M. Harper était au courant que des députés conservateurs avaient l'intention de soudoyer M. Cadman pour obtenir son vote crucial à la Chambre des communes.

L'avocat de M. Harper a soutenu qu'il n'y avait aucune comparaison à faire avec ce scandale, alors qu'il avait été prouvé que le Parti conservateur de M. Macdonald avait accepté des pots-de-vin de la compagnie qui a construit le premier chemin de fer national au Canada.