Quarante minutes en compagnie du premier ministre Stephen Harper ont été suffisantes pour que le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jack Layton, conclut que des élections sont désormais inévitables.

A l'issue de son tête-à-tête avec M. Harper samedi, le chef néo-démocrate a indiqué que l'entretien n'avait pas permis de trouver de terrain d'entente.

M. Layton a expliqué en point de presse avoir invité le premier ministre à travailler avec les partis d'opposition pour s'attaquer au ralentissement de l'économie ou à la crise de la listériose, mais il soutient que M. Harper n'a montré aucune flexibilité. C'est ce qui lui fait dire que M. Harper souhaite des élections dans un avenir rapproché.

C'est le deuxième chef d'un parti d'opposition qui en arrive à cette conclusion. Vendredi, après son entretien avec M. Harper, le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, estimait lui aussi que le premier ministre était résolu à se retrouver en campagne électorale.

Après la rencontre avec M. Layton, un porte-parole du premier ministre a soutenu qu'il était évident que le NPD n'avait pas confiance dans le gouvernement conservateur. C'était également leur interprétation de la rencontre avec M. Duceppe.

Seul le chef libéral, Stéphane Dion, n'a pas encore rencontré M. Harper. Le libéral a suggéré la date du 9 septembre, après la tenue des trois élections partielles, mais le bureau du premier ministre estime que cette date est trop éloignée.

Dans l'entourage du premier ministre, on ne cache pas que les élections générales pourraient être déclenchées dès la semaine prochaine. En vertu de ce scénario, le scrutin se tiendrait à la mi-octobre, probablement le 14 octobre.