Estimant avoir été arrêté, accusé et détenu pendant cinq jours de façon arbitraire pour sa participation à une manifestation marquant la Journée de la femme du 8 mars 2007, le militant Jaggi Singh vient d'intenter une poursuite en dommages de 87 000$ contre la Ville de Montréal, un policier et trois procureurs de la cour municipale.

Dans sa requête, Singh affirme que le policier Frédéric Mercier l'a arrêté simplement parce qu'il est Jaggi Singh. Il soutient qu'il avait le droit de participer à une «manifestation paisible», selon les conditions que lui avait imposées un tribunal, et que le policier a fait fi de ce droit. En fait, il accuse ce dernier d'avoir décrété arbitrairement que la manifestation n'était pas paisible. En ce qui concerne les représentants de la cour municipale, Kim Cloutier, Fabienne Léonard et Paul Rouillard, il leur reproche de s'être opposés à sa mise en liberté - ce qui lui a valu de rester cinq jours en prison -, et d'avoir laissé courir les accusations jusqu'en février 2008, moment où celles-ci ont été retirées.

Singh, qui se décrit comme un militant en faveur d'une justice sociale, s'est régulièrement retrouvé devant les tribunaux depuis une dizaine d'années, pour sa participation à des manifestations.