Les dirigeants de la firme responsable du placement des publicités conservatrices lors de la campagne de 2006 ont admis, mercredi, avoir été préoccupés par la façon de faire des organisateurs conservateurs.

Témoignant devant le comité de l'éthique qui se penche sur les dépenses électorales du Parti conservateur, les dirigeants de Retail Media ont révélé avoir questionné leur client sur la légalité des dépenses.

Andrew Kumpf, vice-président de l'entreprise, et David Campbell, président de GroupM Canada (qui chapeaute Retail Media), ont expliqué avoir posé des questions sur cet aspect lors de deux conférences téléphoniques avec des organisateurs conservateurs ainsi que leur avocat, Paul Lepsoe.

Les deux hommes disent s'être fiés à l'expertise des organisateurs politiques et de l'avocat qui leur ont affirmé que le processus respectait la Loi électorale du Canada.

Retail Media a donc procédé au placement des publicités à la radio et à la télévision, pour un montant de 1,3 million $.

Élections Canada conteste cependant la répartition des dépenses retenue par le Parti conservateur.

En vertu d'un stratagème baptisé «in and out», 67 candidats, dont 17 ont été élus et siègent actuellement aux Communes, ont fait l'objet de transferts de dépenses avec leur maison mère, des transferts totalisant environ 1,3 million $. L'argent a servi à défrayer les coûts de publicités nationales des conservateurs lors de la dernière campagne électorale.

Le stratagème, qui est sous enquête par Élections Canada, aurait pu permettre au Parti conservateur de dépasser son plafond des dépenses électorales permises puisque le parti a attribué les dépenses aux 67 comtés ayant fait l'objet de transferts.