La conseillère Jocelyne Houle n'en peut plus de voir la fin des travaux sur le pont Brady être sans cesse reportée, et demande que le chantier soit surveillé sur une base quotidienne par la Ville de Gatineau.

La conseillère Jocelyne Houle n'en peut plus de voir la fin des travaux sur le pont Brady être sans cesse reportée, et demande que le chantier soit surveillé sur une base quotidienne par la Ville de Gatineau.

Plus les retards s'accumulent, plus les citoyens du secteur Buckingham sont appelés à développer leur patience. "Depuis la troisième semaine du mois de juillet, c'est quasiment une mini-dépression dans mon secteur, soutient Mme Houle. Les gens en ont ras-le-bol, ils ne sont plus capables, ils n'ont presque pas vu de gens travailler sur le pont."

Le souhait de la conseillère, c'est que la circulation dans les deux sens puisse être possible avant la rentrée scolaire. Les travaux sous le pont peuvent bien continuer au-delà de la première journée d'école, mais il est primordial, pour Mme Houle, que les citoyens n'aient plus à endurer une circulation en alternance.

Le directeur du Module des travaux publics de la Ville, Roland Morin, a fait savoir que la municipalité est loin d'être satisfaite de la firme Alta, chargée de réaliser les travaux. "Nous sommes extrêmement déçus par la prestation de services de l'entrepreneur", a dit M. Morin.

La municipalité a dû se rabattre sur des clauses contractuelles pour "forcer les choses". "Depuis, on a obtenu l'assurance de l'entrepreneur que pour le 29 août, soit avant la rentrée scolaire, il n'y aurait plus de perturbations de la circulation."

Malgré ces problèmes rencontrés avec la firme Alta, il est impossible pour la Ville de Gatineau d'éviter de lui accorder des contrats dans l'avenir. "On ne peut pas malheureusement, a dit le maire, Marc Bureau. C'est la loi qui est comme ça, on doit toujours aller vers le plus bas soumissionnaire."

Il a déjà été question que les travaux du pont Brady commencent en 2006. Les élus avaient choisi de reporter le tout à 2007 dans l'espoir que les travaux soient complétés en une seule année. L'hiver hâtif a modifié les plans, et l'entrepreneur parlait de travaux d'une durée de quelques semaines pour le printemps 2008.

En plus des retards, la Ville doit composer avec une hausse considérable des coûts de ces travaux. Selon le budget de 2005, la partie de la facture qui revenait à la Ville s'élevait à un million de dollars. Trois ans plus tard, ce montant a gonflé à 2,9 millions $.