Exaspéré par le comportement du directeur de la police de Montréal, le président de la Fraternité des policiers lui demande de se lever et d'agir comme le général qu'il est censé être.

Dans une entrevue accordée au Journal de Montréal, Yves Francoeur reproche à Yvan Delorme de se prendre pour un intervenant socio-communautaire et d'accumuler les erreurs et les maladresses. M. Francoeur l'exhorte à laisser les appels au calme et la «politicaillerie» aux politiciens.

M. Francoeur a pris soin de souligner que la Fraternité des policiers ne demande pas la démission du directeur du Service de police de la Ville de Montréal, mais plutôt un simple changement dans son attitude. Selon le chef syndical, les agents du SPVM sont démoralisés devant le peu de leadership de leur patron.

Il reproche également à Yvan Delorme de n'avoir donné aux policiers l'ordre de maitriser les manifestants ni lors des récentes émeutes de Montréal-Nord ni lors de celles qui ont suivi l'élimination des Bruins de Boston par le Canadien le printemps dernier. Dans les deux cas, les agents étaient prêts pour l'action, selon lui, mais l'ordre n'est jamais venu.

Yves Francoeur répète que M. Delorme aurait dû défendre le travail des policiers impliqués dans la mort du jeune Fredy Villanueva. Une simple déclaration de soutien et de confiance lui aurait suffi.

Une motion de blâme envers le directeur du SPVM a d'ailleurs été adoptée mardi par le syndicat des policiers, déplorant qu'il ait visité la famille Villanueva éplorée au complexe funéraire où le défunt était exposé. La Fraternité estime qu'il a ainsi «donné l'impression d'avoir plus de compassion pour la famille que de considération pour les policiers».