Le premier ministre Stephen Harper demande à un juge de rejeter le témoignage d'un expert qui le compare à un dirigeant autoritaire.

Les avocats de M. Harper feront valoir en Cour supérieure de l'Ontario, vendredi, que l'opinion du politologue Peter Russell est dépourvue de pertinence en rapport avec la poursuite pour libelle de 3,5 millions $ intentée contre les libéraux.

L'opinion de M. Russell fait partie de la preuve que les libéraux ont déposée à l'appui de leur argument que la poursuite de M. Harper constitue une tentative de museler ses opposants.

Dans cette poursuite contre l'opposition officielle - une première canadienne -, M. Harper reproche aux libéraux d'avoir laissé entendre que le premier ministre était au courant d'une présumée tentative du Parti conservateur de soudoyer le député indépendant Chuck Cadman en 2005, à l'encontre du Code criminel, alors qu'ils tentaient de renverser le précédent gouvernement libéral minoritaire.

Ces allégations découlent d'une biographie de M. Cadman, aujourd'hui décédé.

Dans un nouveau développement, le juge de la Cour supérieure ontarienne Charles Hackland a accepté les experts indépendants que chaque partie a retenus pour effectuer des examens en laboratoire d'une entrevue enregistrée de M. Harper qui s'est retrouvée au coeur de la controverse. M. Harper avance que l'entrevue a été trafiquée.