Un enregistrement secret qui s'adressait à l'escouade tactique de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), au sujet d'une opération liée aux Jeux olympiques de Pékin, s'est retrouvé entre les mains d'un concepteur Web des Maritimes, vendredi.

L'enregistrement sonore - accessible en appelant un numéro de téléphone laissé sur le téléavertisseur du concepteur Web de l'Ile-du-Prince-Edouard - décrit en détails une opération prévue dimanche pour la Colline du Parlement, à Ottawa.

Le message indique aux membres de se rejoindre au 1200 Vanier Parkway - l'adresse du poste de commandement national de la GRC - vêtus de leurs uniformes de Niveau 2, qui incluent la veste et le revolver. Les membres doivent aussi amener leurs casques et leurs masques à gaz dans leur sac noir.

Le message indique par la suite que l'opération est liée aux Jeux olympiques de

Pékin, mais ne dévoile pas davantage de détails.

Le caporal de la GRC Greg Cox, qui travaille au poste de commandement

d'Ottawa, a affirmé vendredi que la diffusion de l'enregistrement au grand public pourrait poser un risque à la sécurité.

«Il ne s'agit définitivement pas d'information qui lui était destinée, ni à personne en fait», a indiqué le caporal Cox, en entrevue avec le Charlottetown Guardian.

«L'information que vous avez en votre possession est visiblement délicate et de la partager, en-dehors de ceux d'entre vous qui en sont déjà au courant, pourrait mettre en péril la sécurité des membres», a-t-il indiqué au quotidien.

Le message avise l'auditeur de raccrocher le téléphone s'il n'est pas un membre des troupes tactiques de la GRC.

Le concepteur Web chez Transcontinental Media, Tim Wentzell, qui est aussi propriétaire du quotidien Charlottetown Guardian, a expliqué qu'il recevait des messages inhabituels depuis qu'il a acheté le téléavertisseur, en janvier dernier.

Les codes régionaux n'étaient toutefois pas affichés, avant le message de vendredi qui comportait l'indicatif 613, et M. Wentzell ne pouvait donc pas rappeler les numéros.

Le caporal Cox a précisé qu'il allait s'assurer que le numéro du téléavertisseur soit retiré de la liste d'appels de la GRC. Il tentera ensuite de déterminer de quelle façon le numéro s'est retrouvé sur la liste téléphonique de la police fédérale.