Les policiers de Longueuil ont effectué des recherches, hier, dans l'ancienne résidence de Diane Grégoire, disparue depuis plus de six mois. Si les fouilles sur le terrain n'ont rien donné, certains éléments saisis seront analysés.

Les enquêteurs, assistés de l'escouade canine de la Sûreté du Québec, ont entrepris les fouilles vers 10h, dans le bungalow situé au 8780, chemin du Rapide-Plat Sud, à Saint-Hyacinthe.

Vers 16h15, le chien pisteur a identifié un point d'intérêt dans la cour arrière. Les policiers ont creusé à deux endroits, mais les recherches ont été infructueuses.

Éléments saisis

«Nous avons toutefois saisi des éléments à l'extérieur et à l'intérieur de la résidence. Ceux-ci seront envoyés au laboratoire pour analyse», a déclaré Pierre Quintal, porte-parole de la police de Longueuil. Les résultats seront connus au cours des prochaines semaines, a-t-il indiqué.

Cette résidence située près de la rivière Yamaska constituait un point d'intérêt pour les policiers puisqu'elle était habitée par Diane Grégoire et son mari Paul Laplante au moment où ce dernier a signalé la disparition de sa femme aux autorités, le 31 janvier dernier.

Pas de mandat de perquisition

«Nous n'avons pas de mandat de perquisition, a souligné M. Quintal. Le nouveau propriétaire nous a permis de faire des fouilles pour vérifier des informations que nous avions reçues.» Le bungalow a été vendu en juillet, selon M. Quintal.

Joint par La Presse pendant l'opération policière, Paul Laplante a soutenu qu'il n'était pas au courant des fouilles en cours. Quand on lui a demandé s'il croyait que les recherches étaient vaines, il a répondu par l'affirmative.

«Je crois qu'elle est vivante, a dit l'ancien maire de Saint-Liboire, un village près de Saint-Hyacinthe. Tant qu'on ne retrouvera pas son corps, j'attendrai son retour.»

«Je ne suis pas en exil, je ne me cache pas, a ajouté M. Laplante, qui préfère taire sa nouvelle adresse. J'ai déménagé parce que la maison que mon épouse avait choisi de vendre a été achetée.»

M. Laplante a toujours prétendu que son épouse a disparu sans laisser de trace, vers 10h10 le jeudi matin 31 janvier dernier, alors qu'il prenait son petit-déjeuner au Déli-Quest des Promenades Saint-Bruno.

Détecteur de mensonges

Selon Pierre Quintal, Paul Laplante n'a jusqu'à présent jamais accepté de passer au détecteur de mensonges. Le porte-parole de Paul Laplante a toutefois affirmé en février que son client était prêt à subir le test.

Le porte-parole du comité de recherche de Diane Grégoire, Bruno Beauregard, croit que les fouilles de l'ancienne maison du couple étaient nécessaires. «On était rendus là, a-t-il dit. Ça va permettre aux enquêteurs de mettre la main sur des indices pour faire avancer le dossier.»

La semaine dernière, le comité a dressé un stand d'information à la foire agricole de Saint-Hyacinthe; cette activité aurait permis d'amasser des informations pertinentes sur la disparition de Diane Grégoire et a mené aux fouilles d'hier.