La Sûreté du Québec défend l'entente conclue avec quatre entreprises de remorquage de la région en novembre dernier. Elle estime que cet arrangement permet de couvrir adéquatement les principales artères tombant sous sa juridiction, dont une partie de la route 175.

C'est à cet endroit, plus précisément au kilomètre 176, que les victimes d'un accident ont dû attendre une heure de plus, dimanche après-midi, parce que la première remorqueuse venue les dépanner n'appartenait pas à l'une des compagnies ayant partie liée à avec la SQ. Les employés de Remorquage L'Étape ont donc rebroussé chemin, même s'ils étaient arrivés les premiers, parce que les patrouilleurs avaient sollicité la présence d'une équipe de SOS Remorquage provenant de Chicoutimi.

Appelé à commenter cet incident, le sergent Roger Ouellet, porte-parole de la SQ, précise que les policiers rattachés à la MRC Fjord-du-Saguenay desservent la route 175 entre les kilomètres 217 et 166 (des limites de Saguenay jusqu'à la jonction avec la route 169, en somme). Quand les circonstances le commandent, ils demandent soit à SOS Remorquage, soit au garage Marcel Simard de Laterrière, de récupérer les véhicules laissés au bord du chemin.

"Les deux entreprises font ce travail en alternance. On prend la liste, sauf lorsque la victime veut faire affaire avec une autre compagnie", fait-il observer. C'est ainsi qu'en fin de semaine, on a appliqué l'entente, qui sera valide jusqu'en novembre prochain."

Le sergent Ouellet ne conteste pas les faits tels que rapportés dans l'édition de lundi du Quotidien. Oui, le véhicule de SOS Remorquage est arrivé une heure plus tard que celui du concurrent de l'Étape, mais il aurait été difficile d'ignorer le fait que ce dernier n'avait pas été contacté par les patrouilleurs. "La remorque de Chicoutimi était déjà en route, souligne-t-il. Le client aurait-il voulu payer deux fois?"

L'entente embrasse les routes 175, 172 et 170, ainsi que l'autoroute 70. Deux autres compagnies, Remorquage Grandisson et RTS Saguenay, comptent parmi les signataires, mais n'oeuvrent pas à l'intérieur de la Réserve faunique des Laurentides. "Nous donnons à tous la chance de gagner leur pain. Avant la création du système d'alternance, ils se chamaillaient", rapporte le sergent Ouellet.