Le problème grandissant des gangs de rue préoccupe les Montréalais, qui s'attendent à d'autres émeutes comme celles survenues dans la nuit de dimanche à lundi avec pour toile de fond la mort du jeune Fredy Villanueva.

Cinquante-huit pour cent des répondants à un sondage réalisé par Léger Marketing pour Le Journal de Montréal et TVA s'attendent à ce qu'on assiste à de plus en plus d'événements du genre, contre 35 pour cent qui croient à un incident isolé.

La police a usé d'une force adéquate lors des émeutes, selon 53 pour cent des gens questionnés; 24 pour cent la jugent excessive.

Si les deux tiers des personnes interrogées sont d'avis que les policiers devraient dialoguer davantage avec les jeunes, presque autant - 60 pour cent - estiment que les lois devraient être plus sévères envers les délinquants.

Alors que les tensions persistent entre les agents qui patrouillent les rues de l'arrondissement Montréal-Nord et les jeunes qui y habitent, 58 pour cent des répondants ont dit se ranger davantage du côté des policiers, contre 20 pour cent du côté des protestataires.

Pas moins de 83 pour cent pensent que les autorités municipales et provinciales n'en font pas assez pour contrer les gangs de rue. Les avis sont très partagés quant au niveau de satisfaction des répondants devant le leadership exercé par le directeur de la police de Montréal Yvan Delorme, le maire Gérald Tremblay, et le ministre de la Sécurité publique Jacques Dupuis.

Quant à l'enquête de la Sûreté du Québec sur la mort de Fredy Villanueva, 42 pour cent sont prêts à croire qu'elle sera objective et transparente. Mais pratiquement autant - 41 pour cent - pensent le contraire.

Enfin, 58 pour cent estiment qu'il ne faudrait permettre qu'aux agents ayant un certain gabarit d'adhérer à une brigade anti-émeute.

L'enquête a été menée par le biais d'Internet auprès de 515 résidants de Montréal. Le quotidien précise que si elle avait été réalisée par téléphone, la marge d'erreur aurait été de 4,4 pour cent, 19 fois sur 20.