Après avoir essuyé de virulentes critiques de la part du maire de Québec, Régis Labeaume, et du ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Raymond Bachand, voilà que Jean-Pierre Blackburn reçoit un appui de la part de la Chambre de commerce et d'industrie de Roberval, en ce qui a trait à sa décision concernant les organismes sans but lucratif (OSBL) à vocation économique.

Par une résolution, la Chambre de commerce robervaloise a fait part au ministre du Travail et de l'Agence de développement économique Canada, Jean-Pierre Blackburn, qu'elle croyait fermement que "sa vision contribuerait à accélérer le développement des entreprises et redirigerait les ressources vers des projets économiques structurants pour la région".

Au cours des dernières semaines, le ministre Blackburn a été ouvertement critiqué à plusieurs reprises. Sa décision de forcer les OSBL à vocation économique à voler de leurs propres ailes d'ici mars 2010 n'a pas plu à tous les acteurs du monde des affaires québécois. M. Blackburn souhaite dégager entre 30 et 50 millions pour des projets ponctuels, et non plus les investir pour du développement économique.

"On continuera d'être là pour les projets qui ont un début, un milieu et une fin. Pas pour ceux qui durent l'équivalent de l'éternité. Les gens de la Chambre de commerce et d'industrie de Roberval l'ont compris. J'apprécie beaucoup. Les gens d'affaires voient que c'est une bonne décision. D'ailleurs, si je n'avais pas pris cette bonne décision, le ministère s'en allait droit dans un mur. J'ai agi en fin gestionnaire. En ce sens, je crois que d'autres résolutions vont suivre", estime Jean-Pierre Blackburn. Élections

Les ministres se sont rencontrés, la fin de semaine dernière, à Ottawa, afin de discuter d'éventuelles élections.

"Il y avait des chances que l'on tombe en élection lors du dernier budget, mais ces chances ont monté d'au moins trois crans, à mon avis. Harper est en sérieuse réflexion. L'opposition joue un jeu politique partisan.

"De mon côté, si des élections devaient être déclenchées, je crois que les citoyens reconnaîtraient que j'ai fait face à la tempête et que je me suis toujours tenu debout. Cela dit, jamais je n'oserais affirmer que je peux être sûr de garder mon poste."