Gilles Rhéaume soutient qu'il a tout intérêt à défendre le fait français en Ontario, notamment à Russell, même si sa lutte s'effectue à partir du Québec, à Montréal.

Gilles Rhéaume soutient qu'il a tout intérêt à défendre le fait français en Ontario, notamment à Russell, même si sa lutte s'effectue à partir du Québec, à Montréal.

Le porte-parole de la Ligue québécoise contre la francophobie canadienne se défend de s'immiscer dans les affaires linguistiques du canton de Russell, qui selon observateurs, ne le concernent pas.

"Je suis chez moi chez les Franco-Ontariens. Je suis chez moi chez les francophones de l'Amérique du Nord. Partout où il y a des Canadiens français, c'est chez nous" estime le Montréalais.

M. Rhéaume en est à sa quatrième plainte auprès de différents organismes de l'État à la suite de l'adoption du règlement su l'affichage bilingue commercial du canton de Russell, dans l'Est ontarien.

Or, le principal intéressé précise que son intervention ne relève aucunement du règlement en question. C'est plutôt la distribution de quelque 5000 tracts "haineux" dans toutes les boîtes aux lettres de Russell, par l'activiste anglophone Howard Galganov, qui l'a fait réagir.

"Son intention est mauvaise. Il veut nuire aux commerces francophones, dit-il. Les droits des Franco-Ontariens me concernent tout autant que ceux des francophones d'Outremont, à Montréal."

Engagé depuis plus de 40 ans dans la lutte pour les droits de francophones, M. Rhéaume souligne qu'il est un nationaliste canadien français avant d'être un indépendantiste québécois.

Étudiant à l'Ud'O

Il rappelle également qu'il conserve des liens étroits avec la région de la capitale nationale. L'homme de 56 ans y a vécu lors de ses études à l'Université d'Ottawa.

"Je suis chez moi en Ontario français J'ai un intérêt ici parce que j'ai habité ici, j'ai étudié ici", signale l'enseignant en philosophie.

M. Rhéaume avise qu'il continuera sa lutte contre les "pitreries" de M. Galganov - un opposant de longue date - jusqu'au jour où ce dernier quittera la province.

"Je ne veux pas qu'il revienne au Québec toutefois !" lance l'ancien président de la Société Saint-Jean-Baptiste.

jfdugas@ledroit.com