Marco Chevalier, ce garagiste de Granby accusé d'avoir agressé sexuellement quatre jeunes femmes, dont deux prostituées, a été libéré hier, au palais de justice de Saint-Hyacinthe. En échange d'une caution de 10 000$ versée par son père, l'homme de 39 ans a pu quitter sa cellule pour le domicile de ses parents à Granby, où il devra être présent 24 heures sur 24, en attendant son procès.

Le juge de la cour du Québec, Denis Robert, a évalué que la remise en liberté de Chevalier le temps des procédures judiciaires ne représentait pas une menace pour la société et pour les victimes, et qu'elle ne risquait pas de miner la confiance du public envers l'administration de la justice, contrairement à ce que prétendait l'avocate de la Couronne, Me Julie Desbiens. «La cour doit se demander s'il est nécessaire qu'il demeure détenu, a souligné le juge. L'accusé a commis des offenses sérieuses, mais il n'y pas de preuve qu'il risque de prendre contact avec les victimes et qu'il constitue une menace pour la société.»

Le magistrat a aussi indiqué que la condamnation de l'accusé n'était pas assurée pour l'ensemble des chefs d'accusation, une vingtaine au total: «La cour ne peut conclure que l'accusé sera condamné sur tous les chefs. Il y a du flou.»

Le juge a imposé une série de conditions à Chevalier, dont celles de ne sortir de chez ses parents qu'accompagné par l'un d'eux, de se rapporter à la police deux fois par mois, de ne pas contacter les victimes, de ne pas consommer de l'alcool ou des drogues et de ne pas posséder d'armes.