La décapitation sauvage d'un homme dans un autocar au Manitoba est comparable au traitement réservé chaque jour aux animaux dans les abattoirs, clame une publicité de PETA.

People for the Ethical Treatment of Animals, une puissante organisation américaine de défense des animaux, a suscité la controverse en tentant, en vain, de faire paraître une publicité en ce sens dans un petit journal du Manitoba, le Portage Daily Graphic.

«C'est une comparaison «embarrassante» mais qui devrait faire réfléchir sur le sort que les gens réservent chaque jour à des vies innocentes», a indiqué hier la porte-parole de PETA, Lindsay Rajt.

La publicité, qu'on peut encore voir sur le site Internet de l'organisation, fait référence au meurtre récent de Tim McLean dans un autocar Greyhound en disant: «Manitoba La gorge d'une jeune victime innocente est coupée Personne ne se préoccupe de ses gestes désespérés et de ses cris L'homme au couteau ne témoigne d'aucune émotion La victime est massacrée et sa tête tranchée Sa chair est mangée.» PETA ajoute ensuite: «Cela se produit encore!»

Le Portage Daily Graphic a refusé de diffuser la publicité et a dit hier avoir été inondé de commentaires soutenant sa décision: «Nous n'avons pas eu un seul commentaire négatif», a déclaré l'éditrice, Tara Seel. Des médias de partout dans le monde ont relayé cette nouvelle.

Le militant Paul Watson, qui s'était fait remarquer l'hiver dernier pour avoir prétendu que la mort de chasseurs de phoques madelinots en mer était moins grave que celle de milliers de phoques, a dit comprendre la démarche de PETA: «Des meurtres sont commis chaque jour sur une plus grande échelle. Les animaux aussi ont des émotions, des sensations et un cerveau», a-t-il commenté à La Presse.