Beaulieu Canada a revu à la baisse ses demandes de concessions salariales. Au lieu de 30 %, l'entreprise tient maintenant à ce que ses 300 employés de l'usine 3 d'Acton Vale consentent à des baisses de salaire de 20 %. Cela n'empêchera pas le syndicat de recommander à ses membres de rejeter cette offre qualifiée de finale par la compagnie.

Si l'entreprise a adouci sa position eu égard aux salaires, elle se montre toutefois plus gourmande sur les acquis sociaux de ses employés. L'offre globale, déposée mercredi, propose en effet des réductions du nombre de jours fériés dont ils bénéficient (de 13 à 8) ainsi que du nombre de jours de vacances. Aussi, Beaulieu Canada veut réduire sa participation au financement des assurances collectives (salaire, indemnités, maladie). L'entreprise paie présentement 45 % des coûts, les travailleurs syndiqués 55 %. Elle souhaite réduire ce ratio à 30 % contre 70 % pour ses employés. En plus, elle veut avoir son mot à dire dans le choix des compagnies retenues pour offrir ces assurances.

Côté normatif, Beaulieu Canada veut plus de latitude dans l'organisation du travail. Outre la possibilité de procéder à des mouvements de personnel sans se baser uniquement sur l'ancienneté des travailleurs, la direction souhaite pouvoir modifier leurs quarts de travail en allongeant les heures de travail, et ce à deux semaines de préavis.

Les travailleurs se prononceront mercredi après-midi sur cette offre. L'assemblée générale se déroulera à 13h, au sous-sol de l'église d'Acton Vale. Le 23 juillet, alors que les deux parties négociaient en présence du conciliateur Me Richard Champagne, la direction avait insisté pour réaffimer qu'un refus de la part des employés de cette offre entraînera la fermeture définitive de l'usine.