Incapable de dire quand et comment est morte Vayolla Brutus, le coroner chargé de l'autopsie a demandé hier des analyses toxicologiques approfondies.

Les résultats ne devraient pas être connus avant quatre semaines, a indiqué l'agent Nathalie Lorrain, de la police de Laval. «Les premiers constats du coroner ne permettent pas de dire que Mme Brutus a été victime d'un homicide. Est-ce que c'est une surconsommation de drogue? On ne sait pas encore.»

Les parents de Vayolla Brutus, alertés par une odeur suspecte, ont découvert le corps de leur fille mardi soir, vers 17h30. Il était dissimulé dans son lit, sous une couverture. Elle était visiblement morte depuis plusieurs heures et les ambulanciers n'ont même pas tenté de la réanimer. «Dès lundi, les parents avaient remarqué une drôle d'odeur dans leur maison. Ils pensaient que ça venait des égouts, à cause des fortes pluies. Mais malgré l'eau de javel versée dans les éviers, l'odeur restait», a poursuivi la policière. Finalement, il s'agissait bien du corps de leur fille, qui, selon Mme Lorrain, aurait été ramenée morte par son fiancé, Banza Tshiany. «Il vivait chez eux depuis deux ou trois mois. Depuis dimanche, il inventait toute sorte d'excuses pour cacher son décès», a-t-elle dit.

M. Tshiany, 30 ans, s'est rendu à la police de Laval mardi soir, vers minuit. Il a été accusé le lendemain d'outrage, d'indécence et d'indignité envers le cadavre de sa fiancée. Selon la police de Laval et la poursuite, d'autres accusations pourraient être retenues contre le suspect à l'issue de l'autopsie. Il doit revenir au palais de justice de Laval le 27 août.