Depuis quelques jours, une voiture du poste autoroutier de la Sûreté du Québec en Estrie est munie d'un tout nouvel outil: deux caméras captant automatiquement les numéros de plaque d'immatriculation.

Depuis quelques jours, une voiture du poste autoroutier de la Sûreté du Québec en Estrie est munie d'un tout nouvel outil: deux caméras captant automatiquement les numéros de plaque d'immatriculation.

Une autre de ces voitures se trouve au poste de la SQ à Drummondville.

Pendant les trois prochains mois, les agents de la SQ feront l'essai de ce nouveau système de repérage. L'objectif de ce projet-pilote est d'intercepter plus facilement les automobilistes qui conduisent avec un permis de conduire non valide.

Contrairement au radar conventionnel qui demande une manipulation de la part des patrouilleurs, les caméras infrarouges sont complètement automatisées.

Les deux caméras sont installées sur le toit de la voiture de police, aux côtés des gyrophares. Elles fonctionnent alors que la voiture est en mouvement ou bien stationnaire.

"Dans un champ assez large, ces caméras détectent toutes les plaques d'immatriculation qui passent près d'elles. L'ordinateur est connecté à une base de données de la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ). Un signal sonore retentit quand la caméra capte la plaque d'un conducteur dont le permis est sanctionné ou dont l'immatriculation est échue", explique un porte-parole de la Sûreté du Québec, le sergent Marc Butz.

Dès lors, les patrouilleurs pourront intercepter le conducteur fautif. Au Québec, 400 000 Québécois possèderaient un permis sanctionné pour avoir récolté trop de points d'inaptitude ou à la suite d'une infraction au code criminel.

"Grâce à ce projet-pilote, nous souhaitons bien entendu contribuer à l'amélioration du bilan routier et à enlever les conducteurs fautifs de la route", ajoute le sergent Butz.

La SQ est le premier corps de police québécois à se procurer le système de repérage.

Outre les caméras destinées à Sherbrooke et Drummondville, quatre se trouvent dans la grande région de Montréal et deux autres sont destinées à l'Outaouais et à Québec.

Comme les caméras ne sont en fonction que depuis le 1er août, il est encore trop tôt pour déterminer si elles fonctionnent bien et si elles ont déjà permis l'arrestation de conducteurs fautifs.

marie-christine.bouchard@latribune.qc.ca