"J'ai été doux, ce n'est qu'un apéritif. Je ne pense pas que vous voulez un autre Oka ou un autre Calédonia."

"J'ai été doux, ce n'est qu'un apéritif. Je ne pense pas que vous voulez un autre Oka ou un autre Calédonia."

Maurice Lavigne a lancé cet avertissement aux élus de la municipalité La Nation, dans l'Est ontarien, hier soir, lors d'une réunion publique. Le résidant, d'origine autochtone, s'oppose au changement de zonage demandé par son voisin de la rue Ste-Catherine à St-Isidore, Roch Bercier, qui lui permettra d'agrandir son entreprise sur ce qui pourrait être des anciens cimetières amérindiens. "Il y a une histoire-là, c'est incroyable. Il y a même un cimetière qui a plus de 500 ans ! Vous avez été avertis", a signalé M. Lavigne qui prétend que plusieurs chefs amérindiens de l'Amérique du Nord sont prêts à agir dans le dossier.

"Le cimetière n'est pas enregistré, ni officiellement reconnu par la province. À partir du moment que l'Ontario ne reconnaît pas un cimetière, on fait quoi ?", a questionné le maire Denis Pommainville qui estime que la municipalité a le champ libre pour agir.

M. Lavigne préférerait que les élus forcent M. Bercier à déménager son industrie dans le parc industriel longeant l'autoroute 417 au lieu de lui donner feu vert à proximité de quelques domiciles. Les élus prendront une décision finale d'ici peu.

jfdugas@ledroit.com