"Spéculation", "fausses information" et "amertume" sont les mots employés par des conseillers municipaux d'Ottawa pour qualifier les propos de leur collègue Clive Doucet, selon qui une taxe spéciale sur le transport en commun guette les contribuables.

"Spéculation", "fausses information" et "amertume" sont les mots employés par des conseillers municipaux d'Ottawa pour qualifier les propos de leur collègue Clive Doucet, selon qui une taxe spéciale sur le transport en commun guette les contribuables.

Selon l'élu du quartier Capitale, la Ville n'aura d'autres choix que de refiler la note salée aux résidants pour financer sa portion du plan de transport en commun de 4 milliards $ adopté récemment par le conseil municipal.

"Nous devrons trouver notre part de financement si le fédéral et la province embarquent dans le projet. Comment allons-nous le faire ? Je prends pour acquis que ce sera avec une taxe spéciale. Où est l'argent, je ne la vois pas et la Ville est vague dans ses réponses."

Le conseiller et président du comité municipal de transport en commun, Alex Cullen, promet pour sa part qu'aucune taxe spéciale ne sera mise en place durant le mandat du présent conseil. "Mais ça pourrait faire l'objet d'un important enjeu électoral aux prochaines élections", conçoit-il.

Le conseiller Doucet estime que le nouveau plan de transport en commun adopté par le conseil municipal en est un d'autobus plutôt que de train léger. "Bienvenue à Ottawa, où le plan de transport en est un d'autobus, car c'est ce que vous aurez", ajoute M. Doucet.

Ancien plan

Les propos du conseiller ont choqué ses collègues qui ont répliqué en décochant des flèches à son endroit. "Le conseiller oublie que lors des dernières élections, les gens ont voté contre l'ancien projet de train léger nord-sud. Il essaie de faire ressusciter quelque chose dont les gens ne veulent pas. Il n'a même pas l'appui de son quartier, car il n'a pas obtenu la moitié des votes lors des dernières élections", rétorque le conseiller Rainer Bloess.

Le conseiller Cullen qualifie, pour sa part, de spéculation et de mauvaise information les propos de M. Doucet. "Gouverner implique des choix et le public a approuvé le plan retenu par le conseil municipal lors de consultations publiques. Ce serait très utile si Clive Doucet (tournait la page sur l'ancien plan nord-sud), car ce n'est pas productif d'entretenir les batailles d'hier."