La décision lundi matin d'abattre l'ourson qui rôdait dans l'arrondissement de Chicoutimi depuis vendredi était "exceptionnelle" et visait à protéger la sécurité du public, plaide l'agent de la protection de la faune, Régis Girard.

"Ce n'est pas la procédure habituelle, explique celui qui a participé à la coordination des recherches entre les agents du ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) et les policiers de Saguenay. Souvent, les ours qui sont poursuivis montent dans un arbre et nous pouvons alors tirer des fléchettes tranquillisantes. Mais cet animal-là était stressé et ne montait pas.

"Pour l'endormir, il aurait fallu qu'il soit un peu à l'arrêt, poursuit M. Girard. On ne peut pas tirer à grande distance avec des fusils à fléchettes."

Vendredi soir, un policier avait déjà blessé avec une arme de calibre .12 le quadrupède, réfugié dans la forêt située entre les rues Georges-Vanier et Bégin, devant le Parc Rosaire-Gauthier. L'animal avait toutefois eu le temps de prendre la fuite et n'avait pas été aperçu de la fin de semaine. Il a finalement été repéré lundi matin par un citoyen, derrière le Centre de formation professionnelle L'Oasis. Il a été abattu de plusieurs coups de feu par les policiers et les agents de la faune.

Régis Girard souligne que la décision de tuer l'ourson noir a été prise "conjointement avec le corps policier".

Il rappelle que la cavale de l'animal s'est déroulée dans des quartiers résidentiels et à proximité du site achalandé de l'Expo agricole. Les autorités ont donc jugé qu'il était primordial de ne prendre aucun risque pour assurer la sécurité de la population.

L'ourson noir était âgé d'environ deux ans et pesait une cinquantaine de kilos.

Cent plaintes

Depuis le début de l'année, le MRNF a reçu une centaine de plaintes de citoyens ayant aperçu un ours dans l'arrondissement de Chicoutimi, contre une trentaine à pareille date l'an dernier. Jeancimon Reid, relationniste du ministère, nuance toutefois que plusieurs plaintes peuvent être déposées pour le même animal.

L'agent de la faune Régis Girard ajoute que les citoyens peuvent éviter d'attirer les ours dans leur secteur en s'assurant d'emballer leurs déchets dans des sacs hermétiques. "Il faut également éviter de mettre les résidus de barbecue à l'arrière de la maison et des graines d'oiseau ou de la nourriture pour chiens en trop grande quantité."

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