Québec donne le feu vert à l'agrandissement et la rénovation de fond en comble du plus vieil hôpital en Amérique du Nord, l'Hôtel-Dieu de Québec, un projet évalué au bas mot à 635 millions $.

Comme c'est le cas pour le CHUM, à Montréal, le projet de construction sera réalisé en partenariat public-privé (PPP).

Attendu depuis longtemps, le projet permettra de transformer en hôpital moderne cet édifice du Vieux-Québec qui doit desservir tout l'est du Québec et qui est considéré vétuste à maints égards.

L'annonce a été faite mercredi par le ministre de la Santé, le Dr Yves Bolduc.

En conférence de presse, il a dit estimer que le choix d'y aller en PPP permettra de mener à bien les travaux en quatre ou cinq ans, au lieu de huit à 10 ans, comme ce serait le cas si Québec prenait tout à sa charge.

Les travaux devraient donc débuter en 2010 pour être achevés au plus tard en 2015.

Quant au montant exact de la facture, il faudra patienter avant de le connaître. Pour l'instant, on parle d'un projet «présentement évalué» à 535 millions $ pour la rénovation du pavillon principal et de 100 millions $ supplémentaires pour la remise à neuf de huit étages de l'établissement.

Québec se garde donc une marge de manoeuvre pour acquitter d'éventuels dépassements de coûts.

«Ce devrait être aux environs de ces prix-là», a dit le ministre, prudent, en préférant attendre les résultats du processus d'appel d'offres avant de se prononcer.

Mais chose certaine, selon lui, la formule PPP devrait se traduire par des économies de fonds publics de l'ordre de 115 millions $.

Le fait que l'établissement est situé dans un environnement historique, ce qui implique diverses contraintes à respecter, aurait fait grimper la note de 10 pour cent, si on n'avait pas privilégié la formule PPP, a-t-on expliqué pour justifier ce choix.

L'investissement inclut le réaménagement de l'urgence, du bloc opératoire et des soins intensifs.

A terme, l'Hôtel-Dieu comptera 46 lits supplémentaires et quatre salles d'opération de plus.

Ces ajouts permettront de mieux répondre à la demande croissante des prochaines années, notamment pour le traitement du cancer, une spécialité de l'établissement.

Durant la période la plus critique des travaux, des patients pourraient devoir être relocalisés.

L'appel d'offres devrait être lancé dès cet automne.