La hausse des tarifs de transport par taxi apaise les chauffeurs de la région, durement touchés par l'augmentation du prix de l'essence. Mais plusieurs craignent une baisse de clientèle, révèle une petite tournée effectuée hier par La Voix de l'Est. Ils auraient préféré que Québec leur offre par exemple des compensations fiscales.

La Commission des transports du Québec haussera de 9,6 % à compter de samedi le prix d'une course en taxi pour compenser les coûts d'exploitation, dont l'augmentation des prix de l'essence. La Commission estime que, à elle seule, la dépense de carburant a augmenté de 26,8 % en trois ans.

Chauffeur de taxi depuis 25 ans dans la région, Jean Bessette, de Taxi DR, croit que la mesure ne suffira pas à compenser les pertes antérieures. «Tout le temps que le gaz a monté, on est restés au même tarif. L'argent qu'on a perdu là, on ne le reprendra jamais, dit-il. Mais, en même temps, s'ils montent le tarif de départ d'un dollar ou deux, personne ne prendra le taxi», souligne-t-il.

«10 %, ça va couvrir nos pertes en essence, mais on n'en mettra pas plus dans nos poches», affirme Michel Vilandré, chauffeur et propriétaire chez Taxi 3000, à Granby.