La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a procédé au démantèlement d'un important réseau de trafiquants de stupéfiants, procédant du même coup à l'arrestation de cinq suspects dont un douanier du poste de Saint-Bernard-de-Lacolle, en Montérégie.

Ce dernier, James Munro, 26 ans, fait face des accusations de corruption et, à l'instar de ses co-accusés, à une kyrielle d'autres accusations de complot, d'importation, d'exportation et de trafic de stupéfiants et de gangstérisme.

L'agent de douanes, qui compte cinq ans de service, n'a aucun antécédent judiciaire; il aurait accepté un pot-de-vin de 20 000 $ pour faciliter le passage d'une cargaison de plusieurs centaines de kilos de cocaïne au Canada.

Trois autres suspects font l'objet d'accusations et sont recherchés par les policiers, dont deux que l'on croit être en Colombie.

Deux autres suspects originaires du Québec, dont la présumée tête dirigeante du réseau, Sylvain Levert, 41 ans, de Chambly, ont été arrêtés aux États-Unis dans le cadre d'une fausse opération d'importation de cocaïne initiée par les policiers.

Ceux-ci ont dû s'improviser vendeurs de cocaïne lorsqu'une cargaison de 300 à 500 kilos de cette drogue n'a pu être livrée à l'organisation sous enquête, possiblement parce les fournisseurs colombiens auraient été victimes d'une opération policière non reliée en Colombie.

Une autre section du groupe oeuvrait aussi au Nouveau-Brunswick, où au moins trois arrestations ont été effectuées et d'autres seraient à venir. Cette section était dirigée par Sylvain Borris, 47 ans, de Kedgwick, au Nouveau-Brunswick. Dans ce secteur, les malfaiteurs passaient des biens de contrebande entre le Canada et l'État du Maine par le fleuve Saint-Jean, dans la région d'Edmunston, au Nouveau-Brunswick.

L'organisation importait de la cocaïne de Colombie et se livrait à l'importation et l'exportation de cannabis et de drogues chimiques entre le Canada et les États-Unis. Les drogues chimiques, en l'occurrence de l'ecstasy, servaient parfois de paiement pour le transport de la cocaïne.

De plus, l'organisation se livrait aussi au trafic de cigarettes et d'immigrants illégaux.

La GRC affirme que ce groupe réussissait à faire transiter plusieurs centaines de kilos de drogue entre les États-Unis et le Canada à tous les mois.