Deux Canadiens viennent d'écoper de lourdes peines de prison aux États-Unis, en plus de devoir rembourser près de 5,6 millions $ sur les 8 millions $ qu'un réseau de télémarketing frauduleux a soutirés à 40 000 Américains, selon le gouvernement des États-Unis.

Les deux hommes, David Dalglish, âgé de 53 ans, et Leslie Anderson, âgé de 56 ans, tous deux de Toronto, prétendaient représenter la société «First Capital Consumers Group». Ils prenaient pour cibles des résidants des États-Unis au crédit limité ou inexistant, leur promettant, au moyen d'appels téléphoniques non sollicités, une carte de crédit MasterCard ou Visa moyennant une avance de 189 $ à 219 $.

Les consommateurs qui laissaient «First Capital» prélever électroniquement le tarif à même leur compte bancaire ne recevaient aucune carte de crédit.

Mardi, un juge de district a condamné Anderson à 23 ans et quatre mois de prison. Dalglish a été condamné lundi à 19 ans et sept mois de prison. Les deux hommes devront aussi passer cinq ans en libération sous surveillance après avoir purgé leurs peines d'emprisonnement. Un troisième Canadien impliqué dans cette fraude, Lloyd Prudenza, connaîtra sa peine le 1er octobre 2008.

Le trio avait initialement été arrêté à Toronto en 2002, à la suite d'une enquête menée sous la direction du Bureau de la concurrence du Canada. Le département américain de la Justice avait soumis une requête en extradition des trois accusés au ministère canadien de la Justice en 2003. En 2007, après avoir épuisé tous leurs recours en appel, les trois hommes ont été extradés aux États-Unis.

Selon Andrea Rosen, du Bureau de la concurrence, organisme fédéral dont l'administration principale est au Québec, ces condamnations démontrent qu'il n'y a pas d'asile sûr pour les fraudeurs, où qu'ils soient.