Les sociétés de transport de Montréal, Laval et Longueuil déploient graduellement le nouveau système d'achat et d'utilisation de la carte à puce donnant accès au métro et à l'autobus.

À la Société de transport de Montréal, les 226 000 étudiants de Montréal constituent la première clientèle visée pour la carte à puce (OPUS) à qui on expliquera par divers moyens la marche à suivre pour acheter la carte et la recharger par la suite.

Les étudiants de 12 à 21 désireux de profiter de tarifs réduits devront se munir de la carte OPUS avec photo. Pour ce faire, un formulaire les attend au www.carteopus.com. Sinon, ils en trouveront à l'école. Pour les moins de 14 ans, la signature d'un parent sera requise. Des photographes iront dans les écoles pour des séances de photos. Au total, l'écolier devra débourser 12,25 $, dont 3,50 $ pour la carte à puce rechargeable qui sera valide pour deux ans.

Toujours à la STM, la clientèle adulte (325 000 personnes) pourra se procurer la carte OPUS à compter de novembre 2008. Elle sera valide pour quatre ans.

Puis viendra le tour des personnes âgées, de 65 ans et plus (110 000 personnes) à compter du printemps 2009. Dans ce cas, le titre sera valide pour sept ans et plus. Pour toutes les clientèles, la carte de départ coûte 3,50 $.

Lors de la rencontre avec les médias, mercredi, la directrice des affaires publiques de la STM, Odile Paradis, a soutenu que la carte Opus était mise en place dans le but de réduire les cas de fraude et de vol et simplifier l'achat et l'utilisation des titres de transports.

Au total, le projet a nécessité des investissements de 215 millions $ dont 169 millions $ uniquement pour la STM (payés par le ministère des Transports du Québec à hauteur de 75 pour cent).

La STM s'attend à amortir ces coûts. «Dans les boîtes de perception en place antérieurement, des gens y jetaient n'importe quoi. Avec le nouvel équipement installé dans les 1600 boîtes de perception des autobus tout au long de 2007 on a enregistré une hausse des revenus de 4 millions $», a indiqué Mme Paradis.

«Les nouvelles boîtes calculent la somme versée et un signal est émis, ce qui constitue un incitatif à payer pour le plein montant pour le client, à ajouter les 0,25 $ ou 0,50 qui manquent», a-t-elle renchéri.

La STM évalue que 20 millions $ de revenus lui échappent annuellement, soit cinq pour cent du total des revenus.

La porte-parole a tenu à rassurer les gens ayant une résistance aux changements. «Tous les titres de transport actuels sont maintenus jusqu'au déploiement complet du nouveau système, probablement jusqu'à la fin de 2009», a-t-elle avancé. Autre élément sécurisant: dans les diverses stations de métro, des employés verront à renseigner les usagers à la recherche d'informations. Ils leur indiqueront comment utiliser les bornes de recharge de carte où il sera possible de payer en monnaie, en papier-monnaie, avec une carte de débit ou de crédit.

«On y va tranquillement, mais sûrement», a fait valoir Mme Paradis.

S'il est vrai que la STM entend faire graduellement, une clientèle à la fois, l'implantation de la carte à puce, il en va autrement du côté de Longueuil et Laval et de l'Agence métropolitaine de transport où le passage au nouveau système se fera d'un bloc à l'automne. La ville de Québec a aussi opté pour la même technologie.

La carte OPUS mise au point par la société francaise Ascom est utilisée à Lyon et Nice, entre autres.