Des responsables fédéraux affirment maintenant que le bureau de Stephen Harper a bel et bien informé la commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, Mary Dawson, au sujet des cadeaux reçus par le premier ministre lors des six derniers mois, et ce, même si aucun d'entre eux n'est actuellement inscrit au registre public.

Les porte-parole du premier ministre et de Mme Dawson ont tous deux indiqué jeudi que des communications en ce sens avaient été faites depuis la publication du plus récent rapport officiel, le 4 février.

Toutefois, aucun des bureaux n'a voulu préciser à quel moment M. Harper a informé le commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique au sujet des cadeaux, qui doivent être rendus publics dans les 30 jours s'ils sont évalués à plus de 200 $.

On ignore également la nature de ces cadeaux et pourquoi il a fallu tant de temps au premier ministre pour les rendre publics.

L'un et l'autre des bureaux se sont bornés à dire, jeudi, que les cadeaux reçus par le premier ministre Harper depuis le mois de février faisaient l'objet de discussions.

Lorsque le bureau de M. Harper s'est vu demander, mercredi, si le premier ministre avait reçu des cadeaux d'une valeur supérieure à 200 $, entre le 4 février et le 30 juin, et pourquoi il n'avait fait aucune déclaration à leur sujet, un responsable a répondu que «tous les articles sont déclarés convenablement ou en voie d'être déclarés».

«Certains articles ont pris plus de 30 jours en raison du temps nécessaire pour faire une évaluation juste de leur valeur», a ajouté le représentant du premier ministre.

En vertu des dispositions de la Loi sur les conflits d'intérêts, adoptée l'an dernier par le gouvernement conservateur, il est interdit à tout titulaire de charge publique et aux membres de sa famille d'accepter «un cadeau ou autre avantage (...) qui pourrait raisonnablement donner à penser qu'il a été donné pour influencer le titulaire de charge publique dans l'exercice de ses fonctions officielles». Les cadeaux reçus doivent faire l'objet d'une déclaration publique.