Quatre nouvelles installations de CPE pourraient voir le jour sur le campus principal et le campus de la santé de l'Université de Sherbrooke, ce qui permettrait de créer 320 nouvelles places.

Quatre nouvelles installations de CPE pourraient voir le jour sur le campus principal et le campus de la santé de l'Université de Sherbrooke, ce qui permettrait de créer 320 nouvelles places.

C'est du moins le souhait que caressent l'UdeS, les CPE Tout petit, toute petite, la Jardinière et le Bilboquet. Le projet, évalué à quelques millions de dollars, est toutefois conditionnel à l'obtention d'une subvention du ministère de la Famille dans le cadre du programme de financement global des immobilisations.

L'objectif: l'automne 2009

Le campus principal de l'institution compte déjà le CPE Tout petit, toute petite. Avec le scénario sur la table, deux nouvelles installations gérées par le Bilboquet et Tout petit, Tout petite verraient le jour à proximité de ce dernier CPE, probablement entre ce bâtiment et le complexe d'habitations le Montagnais.

"L'objectif est de pouvoir offrir ce service-là dès l'automne 2009", explique Bernard Beaupré, coordonnateur général au Bilboquet, en soulignant que le milieu pourrait recevoir des nouvelles du ministère de la Famille à la mi-août. La présence de ce CPE permettra d'amener une autre dimension au projet, puisque le Bilboquet offre aux parents des places à temps partiel et accueille des enfants ayant des besoins particuliers.

Selon M. Beaupré, le projet est aussi appuyé par la Conférence régionale des élus de l'Estrie. "C'est sûr que la demande est énorme, commente-t-il. Ce sont des listes d'attente de 300-400 noms autant au campus principal qu'au campus de la santé."

"Chez nous, j'ai à peu près trois ans d'attente, et au-dessus de 400 noms (sur la liste)", illustre Julie Messier, adjointe administrative au CPE La Jardinière, situé sur le campus de la santé, où se trouve le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS).

"On est très optimiste, on se dit qu'on est en milieu de travail, qu'on répond aux critères. On se croise les doigts, la demande est criante", souligne Mme Messier. La Jardinière avait fait une demande d'agrandissement en 2005, mais l'expansion était tombée à l'eau en raison des subventions qui n'étaient pas au rendez-vous.

Dans un document de l'Université de Sherbrooke, on peut lire que "le conseil d'administration appuie avec enthousiasme les projets". "Cet ajout de services constitue un élément déterminant pour le développement de l'Université et un atout important dans sa stratégie d'internationalisation en facilitant les recrutements à l'extérieur de la région et à l'étranger de ressources professorales et d'étudiants..." lit-on également.

Les projets retenus par le Ministère et le nombre de places accordées en Estrie devraient être connus en août. La directrice du Regroupement des CPE des Cantons-de-l'Est (RCPECE), Martine Staehler, s'inquiète de son côté du fait que la ministre Michelle Courchesne n'a pas cité l'Estrie dans les régions prioritaires pour le développement de places. "Ça nous inquiète beaucoup: est-ce que ça veut dire qu'on va recevoir des grenailles?" s'interroge Mme Staehler.

En cette période de vacances, il a été impossible de parler hier au responsable du projet à l'Université de Sherbrooke. Il aussi été impossible de parler à un gestionnaire du CPE Tout petit, toute petite.

isabelle.pion@latribune.qc.ca