Les hassidim de Saint-Adolphe-d'Howard ont subi un revers en Cour supérieure, hier, et ils renonceront finalement à réinstaller la clôture haute de 1,5 m qui encerclait leur propriété de 53 hectares.

Les hassidim de Saint-Adolphe-d'Howard ont subi un revers en Cour supérieure, hier, et ils renonceront finalement à réinstaller la clôture haute de 1,5 m qui encerclait leur propriété de 53 hectares.

«Nous allons laisser faire. On a planté des rosiers qui servent de barrière naturelle et puis on n'aura qu'à bien surveiller nos enfants», a dit hier en entrevue Max Lieberman, porte-parole de la communauté.

Mais pourquoi renoncer maintenant à la fameuse clôture après être allé si loin? «On n'est pas ici pour livrer une bataille, on veut vivre en harmonie», a-t-il dit.

Sobre réaction

Par voie de communiqué, la municipalité de Saint-Adolphe-d'Howard, située dans les Laurentides, a sobrement réagi, disant qu'elle «accueille favorablement» la décision du juge Jacques A. Léger. Le communiqué ajoute que la décision est importante en ce qu'elle «confirme la réglementation municipale adoptée visant la protection des lacs et cours d'eau».

La municipalité soutenait que la clôture entourant l'ex-hôtel Miramont, acheté par la communauté hassidique, se trouvait dans la bande de protection riveraine de 15 m et violait le règlement.

Cette histoire de clôture avait fait grand bruit l'an dernier, certains habitants de Saint-Adolphe-d'Howard y voyant une «ghettoïsation».

Les hassidim, eux, disaient avoir installé cette clôture de façon temporaire pour protéger leurs enfants de la circulation automobile, d'une part, et des dangers de noyade, d'autre part.