Les policiers de Laval sont toujours à la recherche de la personne qui a sauvagement attaqué une mère de Sainte-Rose alors qu'elle marchait dans un bois du quartier pour lui voler plusieurs milliers de dollars. La femme d'origine chilienne est maintenue dans un coma artificiel à la Cité de la Santé de Laval depuis une semaine en raison de la gravité de ses blessures.

La victime de 44 ans a été retrouvée le 25 juin vers 15h30. C'est Alain, travailleur de la construction, qui l'a aperçue alors qu'elle gisait ensanglantée et boursouflée à peine un mètre derrière la clôture qui sépare le bois du terrain de sa maison.

«Je suis trop ébranlé pour vous en parler, a-t-il affirmé. J'en ai déjà beaucoup discuté avec les enquêteurs, ça m'a épuisé.»

Son locataire, Benoît, était également présent lorsque les ambulanciers sont arrivés sur les lieux. Selon ses dires, la victime criait à gorge déployée au moment d'entrer dans l'ambulance. «Elle était pas mal «poquée». Lorsqu'elle est partie, on nous a dit qu'elle était entre la vie et la mort.»

Les circonstances entourant l'agression de la résidante de Sainte-Rose sont toujours nébuleuses. Selon la police de Laval, la femme traversait le bois pour se rendre à la banque afin d'y déposer plusieurs milliers de dollars d'argent liquide. Cette somme avait été retirée dans le but de faire un achat important avec son conjoint. Le projet ayant été reporté pour l'instant, ils avaient préféré remettre l'argent à la banque.

Avant de quitter sa demeure, la mère a laissé une note à sa famille pour les avertir de cette intention. Elle a également écrit qu'elle passerait nourrir les canards sur le bord de la rivière des Mille-Îles, qui longe le bois où elle a été retrouvée.

«Nous croyons qu'elle a été ciblée parce qu'elle transportait une grosse somme d'argent, affirme Daniel Guérin, de la police de Laval. Ce n'est pas nécessairement un individu proche d'elle. Ça pourrait aussi être quelqu'un qui l'a appris par personne interposée.»

Pour élucider l'affaire, les enquêteurs ont rencontré hier une soixantaine de personnes qui fréquentent les berges et le bois. «On a pu confirmer plusieurs de nos hypothèses», dit Daniel Guérin.