La violente agression commise contre des combattants extrêmes dimanche aura ses suites. Un conseiller municipal de Gatineau entend interdire la tenue de ces combats dans sa municipalité. Le maire de Gatineau, pour sa part, a promis hier d'étudier la question.

«Ce qui s'est produit est épouvantable, déplorable. Les combats extrêmes n'ont tout simplement pas leur place dans notre ville», croit le conseiller municipal et président de la Commission des loisirs de Gatineau, Alain Pilon.

Dimanche matin, des suspects ont agressé un groupe de sept personnes dans une chambre d'hôtel du secteur Hull. Plusieurs victimes participaient quelques heures plus tôt à un gala de combats extrêmes dans un aréna de Gatineau. L'agression aurait été motivée par une dispute contractuelle.

Le promoteur de la soirée, Pete Rodley, et le combattant ontarien Claude Patrick ont été conduits à l'hôpital. Ce dernier devait y rester plusieurs jours.

Choqué, Alain Pilon entend demander un changement au règlement municipal lors de la prochaine rencontre du conseil municipal, prévue le 18 août. Son but: interdire la location de salles aux promoteurs de combats extrêmes.

«Je n'étais même pas au courant que ces combats existaient à Gatineau: c'est l'ancien conseil municipal qui les a autorisés», mentionne M. Pilon.

Le maire de Gatineau, Marc Bureau, a demandé hier à son administration de regarder le dossier et de l'inscrire à l'ordre du jour d'une prochaine réunion du conseil. «C'est certain ce qui s'est produit dimanche est plutôt spécial et ça mérite qu'on étudie la question», a dit hier Michel Deziel, adjoint au directeur du cabinet du maire.

La nouvelle a été difficilement accueillie dans le milieu des combats extrêmes. «Ça aurait une grande incidence dans tout le pays», croit Everton McEwan, l'ancien entraîneur de la victime, Claude Patrick.

M. McEwan souligne que les équipes ontariennes viennent souvent s'affronter au Québec, puisque les combats sont interdits dans leur province. «Et en plus, l'agression est survenue après le combat», souligne-t-il.

Par ailleurs, les policiers étaient toujours à la recherche hier des neuf suspects dans cette affaire. «L'enquête risque du durer plusieurs jours», souligne la constable Isabelle Poirier, porte-parole de la police de Gatineau.